Tout cela est très suivi ici par les Américains et depuis six jours et le début de la guerre entre Israël et l’Iran, les prises de positions des uns et des autres sont même feuilletonnées comme les États-Unis savent le faire.
Dernier épisode en date mardi 17 juin avec un échange houleux au sein du camp conservateur. Une séquence qui fait le tour des réseaux sociaux : un extrait d’entretien dans lequel le sénateur républicain texan Ted Cruz – qui veut intervenir en Iran – est mis en difficulté par l’ancien présentateur star de Fox News, Tucker Carlson, qui lui estime que ce n’est pas le rôle des États-Unis.
Dans cet extrait, Tucker Carlson reproche à Ted Cruz d’appeler « au renversement d’un pays dont [il] ne connaît rien » après lui avoir demandé combien d’habitants peuplaient l’Iran, ce à quoi le sénateur a botté en touche. « C’est vous qui n’y connaissez rien », a rétorqué Ted Cruz.
Tucker Carlson demande à Ted Cruz : « Au fait, combien de personnes vivent en Iran ? »
Ted Cruz: « Je ne sais pas »
Tucker Carlson, étonné : « Ah bon ? »
Ted cruz: « Non, je ne sais pas »
Tucker Carlson: « Vous ne connaissez pas la population du pays que vous voulez renverser ? »
Ted Cruz : « Qu’est-ce que ça change qu’ils soient 90, 80 ou 100 millions ? »
Tucker Carlson: « Vous êtes un sénateur qui appelle au renversement d’un pays dont vous ne connaissez rien ?? »
Ted Cruz: « Non ! Non, c’est vous qui n’y connaissez rien ! »
Un enjeu politique
Au-delà des « petites phrases » reprisent par tous les médias, ce genre de séquence est désastreuse pour Donald Trump, car elles montrent au grand jour à quel point son camp est fracturé sur la question. Donald Trump a d’ailleurs qualifié Tucker Carlson de « cinglé ».
Preuve de l’enjeu que représente un éventuel engagement militaire en Iran, l’ancien stratège de Donald Trump, Steve Bannon, qui est assez nuancé sur la question, prédit une explosion de la coalition trumpiste en cas d’entrée en guerre des États-Unis.
Et puis au milieu de ces fractures, il y a ceux qui essayent de calmer le jeu, comme le jeune éditorialiste conservateur Charlie Kirk, qui estime que Donald Trump est pragmatique et prendra la bonne décision.
Des électeurs favorables pour fournir des armes offensives à Israël
Les électeurs de Donald Trump sont, quand à eux, beaucoup moins divisés. Un récent sondage de l’institut Gray House, révèle que 80% des personnes interrogées seraient favorables à ce que les États-Unis fournissent des armes offensives à Israël pour frapper l’Iran.
Mais là encore, la fracture menace, car sur le réseau social de Donald Trump de nombreux utilisateurs font part de leurs inquiétudes. Ils redoutent que les États-Unis ne se retrouvent une nouvelle fois entrainés dans un conflit à des milliers de kilomètres de chez eux. C’était la promesse de Donald Trump d’arrêter ces guerres lointaines.
P. O.