À la veille de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Anchorage, en Alaska, peu de voix officielles s’expriment en Russie. Mais le ton des médias légitimiste est à l’absence de compromis sur les exigences de Moscou détaillées en juin 2024.
Donald Trump a beau parler « d’échanges de territoires », on ne voit aucun plan, aucune trace de supputation dans la presse russe légitimiste. Tous soulignent à l’envi que les quatre régions annexées en septembre 2022 figurent aujourd’hui dans la Constitution russe, comme partie intégrante du pays.
Ces « nouvelles régions », c’est la formule officielle en Russie, ne font pas partie des paramètres de négociations, écrit ainsi le Moskovski Komsomolets. La seule question qui peut être soulevée, juge le quotidien, c’est si cette appartenance peut, ou non, être reconnue officiellement par la communauté internationale.
L’autre condition
Souvent, on rappelle aussi une autre condition posée par Vladimir Poutine en juin 2024. Tout cessez-le-feu est conditionné au retrait des forces ukrainiennes de la totalité de ces régions. L’autre « très » éventuel compromis, et c’est présenté comme ça, concerne les territoires des régions de Soumy et de Kharkiv, où les soldats de la Russie sont présents : mais pas pour les rendre à Kiev, mais pour en faire des zones tampons.
Enfin, après un premier silence total de 36 heures, les récentes progressions militaires rapportées dans la région de Donetsk sont en Russie abondamment décrites, et avec emphase. L’armée du Kremlin s’approche désormais de certaines zones reprises lors de la contre-offensive ukrainienne de l’automne 2022, comme la ville de Lyman.
A. E.-J.