Le thème de « la citoyenneté sous l’occupation française de l’Algérie et la Révolution de libération » a été au centre d’une Conférence organisée, mercredi à Alger, par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), à l’occasion de la Journée nationale du Moudjahid, commémorant le double anniversaire de l’Offensive du Nord-Constantinois et du Congrès de la Soummam (20 août 1955-1956).
A cette occasion, le directeur général de l’Institut, M. Abdelaziz Medjahed, a précisé que cette Conférence s’inscrivait dans une série de conférences organisées par l’INESG, relevant « l’inégalité adoptée, dès le début de l’occupation, par l’administration coloniale à l’égard du peuple algérien, à travers un régime juridique discriminatoire ».
Les textes juridiques coloniaux ont fait des Algériens des non-citoyens soumis au Code de l’indigénat et privés de leurs droits civiques et politiques, a-t-il déclaré.
A cet égard, M. Medjahed a appelé les chercheurs à « définir avec précision le concept de citoyenneté durant la période coloniale, à travers l’analyse des différents textes juridiques publiés à l’époque » qui, a-t-il dit, mettent en relief « les inégalités juridiques et sociales imposées au peuple algérien et le refus, par les Algériens, de cette politique coloniale ».
De son côté, le professeur Habib Brikallah de l’université de Tindouf, a présenté une communication intitulée « les contours et les fondements de la construction de la citoyenneté dans la pensée de l’Emir Abdelkader durant la résistance populaire », où il a évoqué les composantes et les fondements de l’Etat algérien moderne basé sur la justice et l’égalité en droits et devoirs.
La professeure Khemissa Meddour de l’université de Guelma a traité, quant à elle, « la question de la citoyenneté dans la législation française », tandis que le professeur Mouloud Grine de l’université de Médéa a présenté une communication sur « le concept de citoyenneté et ses fondements du point de vue des élites algériennes et leurs positions vis-à-vis des projets français de naturalisation à la fin du XIXe et au début du XXe siècle ».
R. N.