La filiale suisse du groupe bancaire HSBC a décidé de marquer un grand coup après des soupçons de blanchiment d’argent. Selon Bloomberg, la banque privée basée à Genève a décidé de mettre fin à ses relations avec plus de 1 000 clients fortunés du Moyen-Orient, dont beaucoup possèdent des actifs dépassant 100 millions de francs suisses, afin de réduire son exposition aux personnes qu’elle considère à haut risque.
La banque HSBC est dans le viseur de la Finma, le gendarme bancaire suisse depuis quelques années déjà. C’est pour cela que plus de 1 000 clients d’Arabie saoudite, du Liban, du Qatar et d’Égypte ne pourront donc plus faire affaire avec cette filiale suisse.
Une mesure drastique pour, selon la HSBC, faire évoluer son orientation stratégique. Ce sont des clients dont les actifs dépassent 100 millions de francs suisses, soit environ 124 millions de dollars. Ils sont considérés par la banque comme présentant un risque élevé, ce qui dépend aussi de leur domiciliation et de leur nationalité.
Soupçons de blanchiment d’argent et relations d’affaires à haut risque
Le mois dernier, la filiale suisse de HSBC s’est retrouvé au centre d’une enquête de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) sur des soupçons de blanchiment d’argent. Au cœur de cette enquête, deux relations d’affaires à haut risque pour lesquelles la filiale n’avait pas suffisamment vérifié l’origine, la finalité ou le contexte des actifs concernés. Les transactions suspectes portaient sur plus de 300 millions de dollars transférés entre le Liban et la Suisse, selon le gendarme bancaire.
La Finma a ensuite ordonné des mesures à l’encontre de la banque, lui interdisant notamment d’ouvrir de nouvelles relations d’affaires avec ce type de clients à risque et avec des personnes dites « politiquement exposées », c’est-à-dire occupant un rôle public susceptible de les rendre plus vulnérables à la corruption.
M. B.