Un avion de chasse Tejas de l’armée de l’air indienne s’est écrasé vendredi 21 novembre lors d’une démonstration au Dubai Air Show. Le pilote n’a pas survécu. Selon les premiers témoins, il n’aurait pas eu le temps de s’éjecter alors qu’il effectuait une manœuvre d’acrobatie à faible altitude. L’Indian Air Force a annoncé l’ouverture d’une enquête pour comprendre les causes de l’accident. Ce crash tombe particulièrement mal pour New Delhi, qui cherche à s’imposer sur le marché mondial de la défense.
Cet accident survient au moment où l’Inde cherche à ériger le Tejas en symbole de son ambition industrielle et militaire.
Le Tejas, qui signifie rayonnement en sanskrit, est un avion de combat léger produit par Hindustan Aeronautics. Cet avion de chasse jouit d’une bonne réputation. Depuis son vol inaugural, il y a 24 ans, c’est le deuxième crash connu.
Mais cet accident-là tombe au pire moment, et au pire endroit : le Dubai Air Show, l’une des vitrines majeures de l’aéronautique mondiale, où l’Inde voulait se présenter comme un acteur crédible de la défense.
New Delhi multiplie les initiatives pour mettre en avant ses capacités militaires et un secteur qui exporte déjà vers une centaine de pays.
Ce mois-ci, le ministère de la Défense a annoncé une enveloppe record de 25 milliards de dollars, presque entièrement attribuée à des entreprises indiennes, pour renforcer l’autosuffisance technologique du pays.
Il y a quelques semaines, le 2 novembre, l’Inde révélait la maîtrise de ses ingénieurs : l’agence spatiale ISRO lançait sa fusée la plus puissante, signe que le pays monte en gamme dans les technologies de pointe.
La production militaire connaît également une croissance rapide, même si le pays reste encore un acteur de taille intermédiaire.
Le crash de l’avion de combat Tejas, au Dubai Air Show, est un coup dur. Une affaire d’État. L’Indian Air Force a annoncé l’ouverture d’une enquête.
A. E.
INTERFIL ALGERIE Soyez le premier informé