La 30e Conférence des Nations unies sur le changement climatique s’est ouverte ce lundi au Brésil. Jusqu’au 21 novembre, les négociateurs des quelque 190 pays qui y participent vont tenter de mieux faire face à la crise climatique dont les ravages se multiplient partout dans le monde. La tâche s’annonce toutefois délicate, en raison d’un contexte international qui plombe déjà les discussions.
La 30e Conférence des Nations unies sur le changement climatique s’est ouverte pour deux semaines dans la matinée du lundi 10 novembre à Belém, au Brésil, avec déjà plusieurs points de tension – d’ordre commerciale autour des technologies vertes, d’ordre financière à propos des ressources à mobiliser pour soutenir l’action climatique, et enfin d’ordre politique en ce qui concerne la baisse généralisée de l’ambition des États.
Dès son discours inaugural, l’hôte de la COP30, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a donc tenu à donner le ton. « La COP30 sera la COP de la vérité […]. Le changement climatique n’est plus une menace pour l’avenir, c’est une tragédie du présent […]. Des sécheresses et des incendies de forêts en Afrique et en Europe aux inondations en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est, la hausse des températures mondiales répand la douleur et la souffrance, en particulier parmi les populations les plus vulnérables. Il est beaucoup moins coûteux de dépenser 1 300 milliards de dollars pour mettre fin à ce problème mortel que de dépenser 2 700 milliards de dollars pour faire la guerre, comme cela a été le cas l’an dernier », a-t-il notamment déclaré à la tribune.
Sursaut
« Se lamenter n’est pas une stratégie : nous avons besoin de solutions. Se quereller alors que les famines s’installent, forçant des millions de personnes à fuir leur pays, ne sera jamais pardonné car les conflits se propagent. Alors que les catastrophes climatiques déciment la vie de millions de personnes, alors que nous avons déjà les solutions, cela ne sera jamais, jamais pardonné », a quant à lui prévenu, Simon Stiell, le patron de l’ONU climat, dans son intervention, appelant au passage les représentants des quelque 190 pays qui participent à l’événement à un sursaut au moment où le « super-typhon» Fung-wong vient de balayer les Philippines.
Dans ce contexte, « ce qu’on veut dire à tous les dirigeants du monde c’est : « L’heure tourne ! Nous sommes face à une bombe à retardement et tout le monde a quelque chose à perdre dans ces négociations qui échouent année après année, sans déboucher sur des résultats concrets pour résoudre [la crise climatique] », a pour sa part réagi Ian Rivera, le coordonnateur du Mouvement pour la justice climatique aux Philippines.
M. B.
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