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Une tornade a semé la désolation, samedi 8 novembre, dans le sud du Brésil. Au moins six personnes ont été tuées et plus de 750 ont été blessées, ont annoncé samedi 8 novembre les autorités locales, qui ont décrété « l’état d’urgence ». Le phénomène météorologique a dévasté presque entièrement Rio Bonito do Iguaçu, une municipalité dans l’État du Paraná.
Les images qui tournent en boucle à la télévision brésilienne, samedi 8 novembre, montrent des scènes apocalyptiques : des voitures renversées, des toitures arrachées, des maisons complètement dévastées… Selon les autorités, au moins 90 % de Rio Bonito do Iguaçu, une municipalité de 14 000 habitants, serait détruite par cette tornade, qui n’a duré que quelques minutes. Des milliers de personnes se retrouvent sans abri.
Selon le Système de technologie et de surveillance environnementale du Paraná, les vents ont atteint de 180 à 250 km/h dans cette localité de l’État du Paraná. Il y a eu « des chutes d’arbres et même des (destructions de) maisons en dur », a précisé l’organisme. Selon le dernier bilan des autorités régionales, le nombre de victimes est pour l’heure de six morts. Les pompiers et les services de secours de plusieurs communes voisines ont indiqué avoir pris en charge 750 blessés, dont neuf sont dans un état grave. Plusieurs ont dû être opérés.
Le phénomène météorologique, qui survient peu avant l’ouverture de la COP30 sur le climat lundi à Belém (Nord), a entraîné des destructions sans précédent dans la région, à quelque 300 km des célèbres chutes d’Iguaçu.
« L’état d’urgence » décrété
Le gouvernement du Paraná a décrété « l’état d’urgence » à Rio Bonito do Iguaçu.
Les pompiers poursuivent leurs opérations de recherche et de sauvetage dans les zones sinistrées. Le gouvernement fédéral a promis une aide humanitaire et l’envoi d’équipements pour la reconstruction. Les forces de sécurité, elles, restent mobilisées pour surveiller les zones touchées. « Sous la direction du président Luiz Inacio Lula da Silva, nous travaillons sur les plans d’aide humanitaire, l’envoi d’équipements et le soutien à la reconstruction », a annoncé sur son compte X le ministre de l’Intégration et du Développement régional, Waldez Goes.
« Tout a été détruit. La ville, les maisons, les écoles. Qu’est-ce qu’on va devenir ? », a déclaré à une chaîne locale Roselei Dalcandon devant son magasin en ruines. Elle venait de sortir de son échoppe lorsque la tornade est arrivée, son fils étant resté seul à l’intérieur.
« Je tiens à exprimer mes sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers dans la tornade », a écrit sur X le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva.
Alors que deux personnes étaient précédemment portées disparues, il n’y en a désormais plus qu’une, selon le gouvernement de l’État du Paraná. Mais les équipes de secours continuent de recevoir des informations de la part des familles, ce qui pourrait faire augmenter ce nombre dans les prochaines heures, selon la même source.
« C’est une scène de guerre », a déclaré au portail G1 le colonel Fernando Schunig, directeur de la Défense civile du Paraná.
Selon le Système de technologie et de surveillance environnementale du Paraná, les vents ont atteint jusqu’à 250 km/h.
Les villes de Rio et de São Paulo en alerte
L’Institut national de météorologie maintient une alerte au « danger de tempêtes » pour tout le week-end, non seulement dans l’État du Paraná, mais aussi dans les autres États du sud du Brésil, proches de l’Argentine et de l’Uruguay. Les villes de Rio de Janeiro et São Paulo ont par ailleurs relevé leur niveau d’alerte en raison des vents violents et des pluies, et les autorités ont demandé à la population d’éviter tout déplacement.
Depuis le début du mois, plusieurs villes du Paraná subissent de fortes pluies, des orages, des vents violents et même de la grêle. Selon les scientifiques, le changement climatique, provoqué par les activités humaines, rend ces phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, et de plus en plus destructeurs.
M. B.
