dimanche 9 novembre 2025
Accueil > A la UNE > Cisjordanie occupée : les attaques de colons israéliens ont atteint un record historique en octobre 2025

Cisjordanie occupée : les attaques de colons israéliens ont atteint un record historique en octobre 2025

En Cisjordanie occupée, les colons israéliens ont mené au moins 264 attaques contre des Palestiniens au cours du mois d’octobre. Soit une moyenne de plus de huit incidents par jour. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), c’est le plus grand nombre d’attaques de colons en un mois jamais recensé depuis que les Nations unies ont commencé à recenser ces incidents, en 2006.

Une part significative de la hausse dans les attaques des colons israéliens contre les Palestiniens est d’abord liée à la saison de la récolte des olives. C’est un moment traditionnellement sensible en Cisjordanie occupée, car les colonies sont construites sur les terres palestiniennes, qui se trouvent à proximité des oliveraies. Les Nations unies rapportent par exemple qu’entre le 1er et le 27 octobre, il y a eu 126 attaques liées à la cueillette, résultant en des blessures, des dommages matériels ou les deux à la fois.

Des incidents qui ont aussi ont un impact cumulatif, entraînant la perte de récoltes lorsque les oliviers sont coupés ou brûlés, mais aussi l’intimidation des propriétaires palestiniens. Cela peut mener au déplacement ou à un abandon de terres, et ainsi à des coûts économiques et sociaux élevés pour les communautés palestiniennes.

Les colonies israéliennes s’agrandissent toujours plus, de nouveaux avant-postes de colons en Cisjordanie voient le jour, ce qui forme des zones de tensions bien plus fréquentes entre colons et Palestiniens. La colonisation israélienne, qu’elle émane du terrain ou du sommet de l’État, semble profiter du brouillard de la guerre. Historiquement, cela a toujours été le cas, expliquent des organisations de défenseurs des droits comme La Paix Maintenant : « Les colons savent pertinemment que l’administration civile sera déjà beaucoup trop occupée par d’autres sujets et qu’elle n’aura ni la volonté ni le temps de leur faire payer. »

M. B.