Le constructeur automobile Citroën a demandé mardi 17 juin l’immobilisation immédiate de tous les modèles de voitures C3 et DS3 encore équipés d’airbags Takata en Europe, quelle que soit leur année de production, après un nouveau décès en France lié à ces équipements défaillants.
« Compte tenu du contexte, on a décidé de passer les véhicules en “stop drive” pour accélérer leur prise en charge » et leur réparation, a déclaré mardi à l’AFP le nouveau directeur de Citroën, Xavier Chardon, ce qui signifie une immobilisation immédiate des véhicules et leur prise en charge pour réparation.
441 000 voitures Citroën C3 et DS3 équipées d’airbags Takata défectueux sont concernées en Europe (Belgique, Allemagne), dont 82 000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées.
En France, Citroën avait lancé une immobilisation de quelque 236 900 modèles C3 et DS3 dans le nord du pays début 2025, après une première campagne au printemps 2024 dans le sud de l’Europe pour certains modèles.
Explosions d’airbag liées à un gaz qui vieillit mal
Le scandale industriel des airbags défectueux de marque japonaise Takata secoue le secteur de l’automobile mondiale depuis 2014 et a causé plusieurs décès. À cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité, censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des fragments métalliques au visage des conducteurs. Ce qui explique le nombre de 11 morts dans les Antilles françaises, contre deux en métropole.
Les groupes Honda, Toyota, Volkswagen, Stellantis (qui détient Citroën), Nissan, Tesla, Ford, BMW ou Ferrari ont rappelé des millions de véhicules pour changer leurs airbags défectueux partout dans le monde, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui.
Assommé par les dettes et ce scandale, le constructeur japonais d’airbag Takata a fait faillite il y a sept ans.
M. B.