vendredi 19 avril 2024
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Echange d’expériences entre l’Algérie et le Danemark en matière de développement de projets des énergies renouvelables

Le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables et l’ambassade de Danemark en Algérie ont organisé lundi la deuxième édition des « Matinées vertes », sous le slogan « Vers une transition verte », une occasion qui a permis d’échanger des expériences sur le développement des projets des énergies renouvelables et de mettre en exergue les atouts de l’Algérie en la matière.

Dans une allocution prononcée en son nom par le Secrétaire général du ministère, Bouziane Mehmeh, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benatou Ziane, a mis en avant la vision de l’Algérie concernant la transition énergétique, précisant que « nous faisons en sorte que la transition énergétique renforce notre sécurité énergétique et contribue à l’ingénierie de celle de la communauté internationale et à une transition adaptée aux spécificités du pays ».

Le ministre a en outre souligné l’importance de « parvenir à une sécurité énergétique, renforcée et durable », qui repose sur le renouvellement, la durabilité, la pureté et l’absence de divers polluants.

Dans le même sillage, il a relevé que l’Algérie vise une transition énergétique qui « mobilise toutes les potentialités et les capacités nationales et valorise les opportunités nationales offertes ».

A ce titre, M. Ziane a rappelé la teneur du dernier communiqué du Conseil des ministres, en indiquant que le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que « l’Algérie, forte de son potentiel naturel et financier, œuvre pour la diversification de ses sources énergétiques », notamment propres, ce qui permet aux startups d’accéder à ce domaine à travers la sous-traitance dans diverses disciplines en suivant un programme bien étudié pour la production de l’hydrogène vert et de l’énergie solaire, a-t-il soutenu.

Plus explicite, il a précisé que « le plan d’action du Gouvernement visant la mise en œuvre du programme du président de la République, prévoit la mise en œuvre des axes stratégiques qui comprennent principalement un plan national intensif des énergies renouvelables et un programme multisectoriel, fondé sur l’efficacité énergétique et la rationalisation de la consommation des énergies ».

Il s’agit également d’un plan national ambitieux portant sur la production de l’hydrogène vert et de la consécration d’un nouveau modèle énergétique orienté vers un mix énergétique équilibré à l’horizon 2030, et ce, en vertu de la loi sur la transition énergétique, a poursuivi le ministre, soulignant que son département ministériel œuvrait à son élaboration et à sa promulgation.

Par ailleurs, le ministre a souligné que « les mutations structurelles rapides et importantes que connait la scène énergétique mondiale mettaient l’Algérie face à des défis et des enjeux importants pour le renforcement de notre sécurité énergétique à long terme ».

Cela exige, a-t-il dit, la mise en place d’un nouveau modèle énergétique reposant sur le principe de diversification des sources d’énergie, des technologies des transports, des modes de financement et des partenaires internationaux, outre la diversification des marchés.

Il s’agit, en outre, de l’élaboration d’une stratégie nationale sur la transition énergétique à même de réaliser « une véritable transition systématique » répondant aux aspirations des citoyens au sein d’une transformation sociale caractérisée par des changements « profonds » dans les modes de consommation, a ajouté M. Ziane.

Cette transition devra garantir à l’Algérie « la sécurité énergétique, hydrique, alimentaire et environnementale, et l’investissement sécurisé », a-t-il souligné.

Pour sa part, l’ambassadrice du Danemark en Algérie, Vanessa Vega Saynz, qui a participé à cette rencontre via visioconférence, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer les efforts en vue de la lutte contre les changements climatiques, mettant en avant l’expérience de son pays dans le domaine de l’exploitation et du développement des projets dans les domaines des énergies renouvelables.

Ce secteur est devenu le moteur essentiel au Danemark dans la création des postes d’emploi et la réduction de la dépendance de son pays aux énergies importées.

« La rencontre d’aujourd’hui était réussie puisqu’elle a permis d’échanger les expertises et renforcer les relations entre les différents acteurs dans le domaine des énergies renouvelables à l’instar des sociétés des deux pays et de consolider les relations entre l’Algérie et le Danemark », a-t-elle soutenu.

L’ambassadeur chargé du climat au Royaume du Danemark a mis en avant la possibilité de travailler davantage avec l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables et l’exportation de l’hydrogène vers l’Europe.

Le Danemark est parvenu à réaliser un système énergétique intégré fondé sur 50 % en énergies renouvelables dont l’énergie éolienne, à la faveur de l’encouragement du secteur privé à investir dans ces énergies, a-t-on souligné durant cette rencontre.

La partie algérienne a présenté les atouts de l’Algérie en matière d’énergie solaire et éolienne et d’hydrogène vert et son engagement à réaliser la transition énergétique à travers le Programme national des énergies renouvelables.

Concernant l’hydrogène vert, Mme Rachedi, responsable au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a déclaré que « les capacités de l’Algérie dans ce domaine sont énormes et lui ont permis d’occuper une bonne place », ajoutant que des études étaient en cours d’élaboration concernant cette ressource.

Le projet Solar 1000 MW a été présenté durant cette rencontre où le directeur de l’entreprise « Shams » (chargée du projet), Ismail Moughari a présenté à la partie danoise le contenu de ce projet et les différentes procédures contenues dans son cahier des charges.

La rencontre a été marquée par la présence de représentants des organisations patronales et des investisseurs intéressés par l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables.

APS