États-Unis : des visas pourraient être refusés aux personnes souffrant de problèmes de santé

L’administration américaine continue de restreindre encore plus les procédures de demande de visas. Désormais, l’état de santé global des demandeurs pourrait être pris en compte. Washington pourrait ainsi rejeter des demandes si la personne souffre de certains problèmes de santé, selon une directive envoyée aux consulats et ambassades américains et consulté par le site KFF, spécialisé dans la santé.

La directive est venue du département d’État : les ambassades et les consulats américains ont désormais l’ordre d’étudier l’état de santé des demandeurs de visas pour les États-Unis, tout comme ils étudient l’état de leurs finances, rapporte notre correspondante à New York.

Washington exigeait déjà les carnets de vaccination ou des tests pour des maladies transmissibles, comme le sida et la tuberculose, mais la liste vient d’être élargie à d’autres problèmes de santé. Sont désormais concernés le diabète, les troubles cardiovasculaires, le cancer ou encore l’obésité. L’âge et l’état de santé général pourraient également être pris en compte.

Le département d’État précise que les demandeurs entrant dans ces catégories pourraient « devenir un poids pour les ressources et le système américain ». Les agents consulaires pourraient donc refuser de délivrer des visas sur cette base. Ces nouvelles directives ne sont pas surprenantes, car depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, l’administration américaine, qui ne cache pas sa politique anti-immigration, n’a cessé de vouloir restreindre les conditions d’obtention d’un visa pour les États-Unis.

Les réseaux sociaux et l’activité en ligne des demandeurs sont désormais passés au peigne fin. Toute publication jugée critique envers Washington ou ses intérêts pourrait valoir à son auteur un rejet de demande. Ces derniers mois, l’administration avait déjà imposé des frais de 100 000 dollars pour l’obtention de visas de travail H1B, ce qui avait provoqué un tollé au sein des entreprises américaines, ainsi qu’auprès de différents pays comme l’Inde.

M. B.