Le gouvernement de Donald Trump a limogé, ce 22 août, le chef du renseignement militaire américain, ainsi que deux responsables de son service. Une décision qui intervient après la publication d’un rapport publié par ce département sur l’efficacité limitée des frappes américaines en Iran. Ce haut gradé est ainsi la dernière victime de ce qui ressemble à une vraie purge politique de Donald Trump dans les services de renseignements.
Aux États-Unis, la raison donnée pour le renvoi du chef du renseignement militaire, ainsi que de deux responsables de son service, est « la perte de confiance ». Mais pour beaucoup, le lieutenant général Jeffrey Kruse serait surtout puni pour son manque de loyauté envers le président américain.
Il y a deux mois, son service du renseignement militaire a en effet publié un rapport préliminaire qui indiquait que les frappes américaines en Iran, contre ses installations d’enrichissement nucléaire, n’auraient retardé ce programme que de quelques mois. Ce qui était l’avis de beaucoup d’experts, mais pas de celui de Donald Trump, qui répète à l’envi que ces bombes avaient « oblitéré » ce programme à jamais. Ce rapport, dont la presse s’est fait l’écho, diffère sensiblement des affirmations du président américain qui martèle que les attaques en question ont totalement détruit les sites nucléaires visés.
Une véritable purge est engagée
Le renvoi de ce militaire reconnu est le dernier épisode d’une purge qui prend des airs soviétiques. Ces derniers mois, une dizaine de chefs des différents corps d’armée ou des agences de renseignements ont été renvoyés à cause de ce « manque de confiance ».
Des membres du gouvernement affirment même qu’ils ne veulent plus aucun cadre nommé par l’administration précédente de Joe Biden, ce qui est loin d’être habituel. Le renseignement et l’armée étant des corps non politiques, censés défendre les intérêts nationaux de sécurité, et non ceux d’un président.
M. B.