mardi 28 octobre 2025
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Les énergies renouvelables au cœur des priorités pour renforcer leur part dans le mix énergétique national

Le ministre de l’Energie et des Energies renouvelables, Mourad Adjal, a affirmé, lundi à Alger, que le développement des énergies renouvelables pour renforcer leur part dans le mix énergétique national figurait parmi les priorités des pouvoirs publics, soulignant la nécessité de parvenir à un mix énergétique équilibré mobilisant toutes les ressources disponibles.

Lors d’une séance d’audition devant la Commission des finances et du budget de l’APN, consacrée au budget du secteur inscrit dans le PLF 2026, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, et sous la présidence de Mohamed Benhachem, président de la commission, le ministre a précisé que « le développement des énergies nouvelles et renouvelables ainsi que l’efficacité énergétique figuraient parmi les priorités de la stratégie énergétique nationale », soulignant que la nouvelle organisation du secteur permettra au ministère de concentrer ses efforts sur l’accélération de la réalisation des objectifs fixés ».

Ces objectifs visent à « diversifier les ressources énergétiques en veillant à atteindre un mix énergétique équilibré mobilisant l’ensemble des sources disponibles, notamment par l’augmentation optimale de la part des énergies nouvelles et renouvelables », a ajouté le ministre.

Dans ce cadre, M. Adjal a rappelé le projet de production de 15.000 MW d’énergies renouvelables à l’horizon 2035, dont la première phase, d’une capacité de 3.200 MW, est en cours de réalisation à travers 14 wilayas, et ce, parallèlement aux préparatifs pour le lancement d’une opération de raccordement « des zones éloignées au réseau électrique, notamment dans le sud, via des systèmes solaires individuels et des centrales photovoltaïques hors réseau ».

Le ministre a relevé que ce programme permettra, en plus d’économiser le gaz, « de développer une industrie tout au long de la chaîne de valeur, de stimuler la dynamique de l’hydrogène vert, d’exporter l’électricité produite à partir de sources renouvelables et de réduire l’empreinte carbone ».

Concernant la subvention de la facture d’électricité en faveur des citoyens dans les wilayas du Sud et de trois wilayas des Hauts-Plateaux (Djelfa, El Bayadh et Naâma), M. Adjal a souligné que l’Etat affecte « plus de 20 milliards DA par an » pour couvrir cette subvention.

Evoquant l’hydrogène, le ministre a mis en avant l’attachement du secteur à développer son utilisation progressive dans plusieurs domaines, au regard des grandes potentialités que recèle l’Algérie.

Sonelgaz partage son expertise à l’échelle africaine   

A ce propos, M. Adjal a indiqué que l’exécution de la stratégie nationale de développement de ce secteur « exige la réunion de plusieurs facteurs, dont la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel, la relance des études, la qualification du capital humain, le transfert technologique et le financement, mais surtout un marché transparent et concurrentiel ».

Il a ajouté que l’Algérie a amorcé une deuxième phase de la concrétisation de la feuille de route de sa stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène, relative aux projets pilotes menés par Sonelgaz et Sonatrach, pour produire cette ressource énergétique alternative et plus durable.

Des études de faisabilité technique et économique ont été lancées à ce titre pour définir les capacités et les caractéristiques pour les projets d’ammoniac vert et du carburant alternatif durable, a-t-il assuré.

Il s’agit également du projet du Corridor sud pour le transport de l’hydrogène « SoutH2 Corridor » qui reliera l’Algérie à l’Allemagne via l’Italie et l’Autriche, l’accord ayant été signé avec les compagnies étrangères pour étudier le raccordement et la commercialisation de l’hydrogène dans les pays du nord de la Méditerranée.

Par ailleurs, le ministre a souligné que l’objectif du secteur, à travers le groupe Sonelgaz, est de renforcer les interconnexions entre les différentes régions du pays afin de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique et de réduire les coûts, en sus d’améliorer la stabilité et la flexibilité du réseau, et ce dans le but de renforcer le réseau de transport d’électricité et de l’adapter aux exigences de l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau.

Evoquant les perspectives de coopération avec les pays africains, le ministre a exprimé la volonté du secteur, à travers Sonelgaz et ses filiales, de renforcer les échanges en matière d’électricité, ainsi que de partager les expertises en matière d’étude, d’ingénierie, du développement et de la mise en œuvre de projets, outre la fourniture d’équipements (turbines, transformateurs, isolateurs, compteurs et stations de recharge pour véhicules électriques).

Il a précisé, à cet égard, que Sonelgaz a enregistré plusieurs opérations d’exportation d’électricité, de matériel et d’équipements, en sus de services, pour une valeur totale estimée à 38,87 milliards de DA, comprenant l’exportation de 2663 GWh d’électricité ainsi que des équipements vers la Tunisie, la Libye, l’Italie et l’Irak.

Concernant le budget du secteur dans le cadre du PLF 2026, le ministre a précisé qu’une enveloppe de 133,6 milliards de DA a été allouée, principalement au financement des projets de raccordement en électricité et en gaz, à la subvention de la facture d’électricité dans les wilayas concernées du Sud et des Hauts-Plateaux, au développement des énergies nouvelles et renouvelables, à la maîtrise de l’énergie et à l’accompagnement des nouvelles wilayas dans le domaine énergétique.

R. N.