L’Angola accueille, pendant deux jours, à partir de ce lundi 24 novembre, le sommet conjoint de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE), le septième du genre entre les deux blocs continentaux, dont l’objectif annoncé est celui de renforcer la relation entre les deux organisations. Près de 80 chefs d’État et de gouvernement sont réunis dans la capitale angolaise pour parler de relations commerciales, minerais stratégiques et migration.
La première journée se termine, ici. Les chefs d’État et de gouvernement vont se diriger vers un des grands hôtels de la ville pour le dîner officiel et plusieurs d’entre eux quitteront Luanda dès ce lundi soir. C’est le cas par exemple du président français Emmanuel Macron ou encore de son homologue congolais Félix Tshisekedi.
Pas de déclaration attendue ce soir, le compte rendu de ce rendez-vous, ce sera, demain, mardi, en fin de journée.
Aujourd’hui, les dirigeants se sont retrouvés à huis clos pour différents échanges. D’abord autour des thématiques : paix, sécurité et gouvernance, l’occasion de revenir sur les différentes crises et conflits qui traversent les deux continents : la situation en Ukraine évidement, mais aussi l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan ou encore le Sahel. Autre thématique du jour, celui du multilatéralisme.
Avant cela, c’était la traditionnelle cérémonie d’ouverture. Les discours ont insisté sur les 25 années de partenariat entre les deux continents, depuis ce premier rendez-vous, en 2 000, au Caire. Et ils ont aussi noté les nombreux défis à relever pour rendre la relation, entre les deux blocs, plus forte, plus inclusive et plus équilibrée.
Sommet UA/UE : les Européens et leur relation avec l’Afrique
« Notre prospérité est liée » à celle de l’Afrique, affirme à Luanda la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Mais il reste dans la vision des Vingt-Sept une forme de logique transactionnelle comme le fait de lier certaines aides à une coopération accrue en matière de migrations, mais aussi de sécurité. Au Parlement européen, une résolution en trente points appelle à construire une relation d’égal à égal avec l’Afrique.
Elle ne doit pas être qu’un fournisseur de matières premières, selon l’eurodéputé belge Yvan Verougstraete du groupe centriste Renew. Il fait partie des signataires de la résolution. « Concrètement, ça veut dire qu’il faut investir dans la transformation locale ou développer des chaînes de valeur industrielles sur place. Cela veut aussi dire qu’il faut soutenir le développement d’infrastructures énergétiques fiables, l’accès au capital ou à la formation technique », explique Yvan Verougstraete. « Cela suppose aussi que l’on ouvre nos marchés aux produits transformés en Afrique. Il faut favoriser des partenariats industriels plutôt que des contrats d’extraction. »
Les députés européens demandent aussi à l’Union européenne et à l’Union africaine de doubler les échanges commerciaux d’ici cinq ans sans oublier entre autres propositions de promouvoir les droits des femmes et de créer un programme d’échange universitaire.
P. Z.
INTERFIL ALGERIE Soyez le premier informé