La Turquie mène depuis ce week-end une opération aérienne « contre des cibles terroristes » dans le nord de la Syrie et de l’Irak. Ces frappes interviennent en tant que représailles, après la mort de 12 soldats turcs en deux jours dans le nord de l’Irak, où Ankara dispose de bases militaires. Mardi 26 décembre, les renseignements turcs ont indiqué avoir visé l’un des chefs présumés du mouvement kurde PKK au cours d’une opération ciblée dans la ville de Souleimaniye, dans le nord de l’Irak.
Mehmet Sefa Akman, surnommé Bahoz Zagros, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Souleymaniye aurait été tué au cours d’une attaque ciblée mardi : c’est ce qu’indiquent des sources sécuritaires turques. L’attaque aurait été menée par le MIT, l’Organisation nationale du renseignement turc.
L’information n’a pas encore été confirmée par Le Parti des Travailleurs du Kurdistan.
Si confirmée, elle honorerait toutefois la promesse du président turc Recep Tayyip Erdogan de lutter sans relâche contre « les barons de la terreur ».
C’est aussi l’une des réponses d’Ankara à la perte de douze de ses soldats le weekend dernier, alors que des militants du PKK tentaient d’infiltrer une base turque dans le nord de l’Irak. Depuis, les soldats turcs mènent des opérations aériennes sans relâche, ciblant des checkpoints, des infrastructures pétrolières ou encore des hôpitaux du côté syrien.
Pour la seule journée du 25 décembre, 33 opérations aériennes ont été menées dans la région, blessant au moins 35 civils, selon l’agence syrienne North Press.
Le silence radio règne du côté des autorités kurdes irakiennes. Mais dans une déclaration mardi matin, l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie a, elle, exhorté les Nations unies et la Russie à intervenir : ces opérations turques pourraient menacer la sécurité de la région.
M. F.