Le gouvernement indien a donné son feu vert pour l’achat à la France de trois sous-marins Scorpene et de 26 avions de chasse Rafale pour la marine. Un achat, dont les modalités devraient être précisées ce vendredi, qui arrive après l’acquisition de 36 avions il y a sept ans destinés à l’armée de l’air. Un nouveau succès pour le constructeur français Dassault, car la concurrence est rude face au chasseur américain F18.
Alors pourquoi ce choix de la part de l’Inde ? La première raison de ce choix est purement pratique : l’armée de l’air indienne possède déjà des Rafale, qui ont été adaptés avec des systèmes de communication spécifiques, et sa marine bénéficiera donc de ces investissements. L’approvisionnement en pièces détachées et en missiles sera aussi commun, ce qui réduit les coûts à long terme. Le Rafale Marine ne peut toutefois pas plier ses ailes, à la différence du F-18 Super Hornet américain, ce qui le rend moins pratique sur un porte-avion.
Mais le Rafale Marine compte d’autres avantages : la France a accepté que les Rafale indiens portent des charges nucléaires, ce que refusent les États-Unis. Et l’avion français ainsi que ses missiles ont une portée beaucoup plus grande que le F-18, ce qui est essentiel pour l’Inde, qui fait face à un adversaire chinois plus puissant.
« Si nous avions acheté le F18, notre porte-avion devrait être à 600 kilomètres maximum de la côte chinoise pour lancer une attaque. Maintenant, nous pourrions rester à 1 500 kilomètres des côtes, et le missile pourrait toucher une cible à 400 kilomètres à l’intérieur des terres. C’est un multiplicateur de force, car la distance vous offre plus d’options », explique Abhijit Iyer Mitra, chercheur à l’Institute of Peace and Conflict Studies, à New Delhi.
Avec ces nouveaux achats, la France devrait confirmer sa place de deuxième fournisseur d’équipements militaires à l’inde.
S. F.