France : manifestation devant le siège de TF1 pendant la diffusion d’un entretien de Benyamin Netanyahu

Environ 2 500 personnes, selon la préfecture de police, se sont réunies pour protester devant le siège de TF1, ce jeudi 30 mai 2024 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, alors que la chaîne d’information du groupe, LCI, diffusait un entretien enregistré du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Le chef du gouvernement israélien a martelé ses arguments, ce jeudi soir sur la chaîne de télévision française LCI, dépendant du groupe TF1. Aux yeux de Benyamin Netanyahu, côté palestinien à Gaza, « le nombre de pertes civiles relatives aux pertes de combattants » constitue « le taux le plus bas qu’on a vu dans une guerre urbaine ». Selon lui, accuser l’armée israélienne de cibler des civils, ou de les affamer, relève de « calomnies antisémites ».

Netanyahu était interrogé depuis Israël par le journaliste Darius Rochebin. Un entretien enregistré au préalable et diffusé à 20h30, heure de Paris. Mais dès avant 19 heures, aux abords du siège du groupe, après l’annonce dans l’après-midi de la diffusion de l’intervention du Premier ministre israélien, de premiers protestataires se sont mis à manifester leur indignation. Le rassemblement se poursuivait encore à 22 heures.

Les manifestants sont arrivés en trois cortèges, encouragés par des élus de La France insoumise notamment. Certains sont parvenus à bloquer la voie George-Pompidou. Mais à défaut de pouvoir atteindre la tour, protégée par un important dispositif policier, tous se sont réunis en un seul groupe, entouré par un cordon des forces de l’ordre, aux cris de « Gaza, Gaza, Paris est avec toi », « un cessez-le-feu maintenant », ou encore « Israël assassin ». Les manifestants accusent Israël de « génocide ».

L’entretien de Benyamin Netanyahu, long de trente minutes, intervient en pleine vague d’indignation internationale, quelques jours après le bombardement meurtrier d’un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dimanche dernier. Une ville surpeuplée, à la frontière égyptienne, où l’armée israélienne poursuit ses frappes et son offensive terrestre, avec l’objectif affiché d’éliminer les derniers bataillons du Hamas.

M. B.