François Bayrou chute sur le vote de confiance, une première dans l’histoire de la Ve République

Sans surprise, François Bayrou va démissionner après avoir échoué à obtenir la confiance de l’Assemblée nationale.

L’épilogue de deux semaines de faux suspense. Le gouvernement de François Bayrou a échoué ce lundi 8 septembre à obtenir la confiance de l’Assemblée. Sur les 573 députés qui ont voté, 364 ont voté contre, 194 pour et 15 se sont abstenus. Le Premier ministre est poussé vers la sortie alors que jamais un gouvernement n’avait encore chuté sur l’article 49-1.

L’issue du vote ne faisait guère de doute puisqu’immédiatement après l’annonce de ce scrutin, lors de la conférence de rentrée du Premier ministre, le Rassemblement national et le Parti socialiste avaient annoncé qu’ils voteraient contre la confiance.

Les Républicains qui étaient divisés à l’idée de donner un blanc-seing à un gouvernement macroniste avaient, eux, finalement décidé de laisser une liberté de vote aux députés. Preuve que ce vote de confiance n’emballait pas franchement le bloc central, la députée macroniste du Nord, Violette Spillebout avait annoncé en amont qu’elle n’accorderait pas sa confiance au chef du gouvernement, se disant « profondément choquée » par les propos du Premier ministre ces derniers jours, qui n’a « pas eu un mot pour les victimes » de Bétharram.

Les deux semaines pendant lesquelles le Béarnais aura arpenté les plateaux télé, s’acharnant, quitte à saturer, à alerter les Français sur la situation déficitaire auront été vaines. Preuve que le locataire de Matignon n’y croyait plus vraiment lui-même, il a expédié en moins de 45 minutes sa déclaration de politique générale qui a ouvert cette session extraordinaire dans l’hémicycle.

Selon BFMTV et Le Parisien, François Bayrou remettra sa démission et celle de son gouvernement ce mardi matin à Emmanuel Macron. Signant ainsi la fin de près de neuf mois laborieux durant lesquels, comme Le HuffPost le racontait ici, il a régulièrement été « à côté de la plaque ». C’est dorénavant sur les épaules du chef de l’État que repose la suite.

L. O.