En France, le Journal du dimanche ne paraît pas aujourd’hui 9 juillet pour la troisième semaine consécutive, les journalistes poursuivent leur grève. Ils s’opposent à la nomination à la tête de la rédaction de Geoffroy Lejeune, ancien directeur du magazine d’extrême droite Valeurs actuelles. La rédaction en grève qui interpelle aujourd’hui le président de la République dans une lettre ouverte.
Dans cette lettre que publient dans son intégralité nos confrères d’Ouest France, les journalistes du JDD déplorent que depuis le début du conflit avec la direction, la discrétion a selon eux prévalu du côté de l’exécutif alors de nombreuses personnalités et organisations ont publiquement témoigné leur soutien aux journalistes en grève.
« Notre rédaction va-t-elle mourir dans le silence ? », s’interroge encore ce courrier qui enjoint le président à tenir l’une de ses promesses de campagne de 2022 : l’organisation d’états généraux du droit à l’information.
Une grève historique
Il est nécessaire de « garantir l’indépendance des rédactions et l’impartialité des informations », estime Bertrand Greco, le co-président de la Société des journalistes du JDD : « On demande une indépendance juridique de la rédaction qui permettrait que les journalistes aient leur mot à dire sur la nomination d’un directeur, sur les choix éditoriaux forts, comme les unes, les couvertures, sur les articles qui seraient problématiques. »
La non-parution pour la troisième semaine d’affilée du JDD est un fait sans précédent pour ce journal en soixante-quinze ans d’existence.
M. B.