lundi 20 janvier 2025
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Guerre Israël-Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer 34 otages dans la «première phase» d’un accord

Le Hamas a affirmé ce dimanche 5 janvier être prêt à libérer 34 otages israéliens retenus captifs à Gaza au cours de la « première phase » d’un accord avec Israël, qui souligne de son côté n’avoir toujours pas reçu de liste de la part du mouvement palestinien.

Un responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le groupe islamiste avait « accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers ». Cette liste, a-t-il précisé, comprend « l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées » parmi les otages israéliens.

« Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les (otages) morts ou vivants », a ajouté le responsable, qui a requis l’anonymat. Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a indiqué de son côté dans un communiqué que « contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages ».

Aucune trêve possible depuis novembre 2023

Des négociations indirectes entre le Hamas et Israël ont repris ce week-end au Qatar, en vue d’un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages retenus captifs à Gaza depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

En dépit d’efforts diplomatiques intenses menés sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, aucune trêve n’a pu être conclue depuis celle d’une semaine intervenue fin novembre 2023, qui avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. Ce nouveau round d’échanges à Doha intervient à un peu plus de deux semaines de l’investiture, le 20 janvier, du président élu américain Donald Trump, qui a déjà mis la pression sur le Hamas.

Parmi les principaux points de blocage figuraient notamment jusqu’ici le caractère permanent ou non d’un cessez-le-feu et la gouvernance de Gaza après la guerre, Israël s’opposant catégoriquement à ce que le Hamas puisse à nouveau diriger le territoire.

En attendant un éventuel accord, la violence est montée d’un cran depuis plusieurs jours dans l’enclave palestinienne, assiégée et dévastée par près de 15 mois de guerre. Les services de secours de Gaza ont fait état dimanche d’au moins 23 morts dans plusieurs frappes israéliennes à travers l’ensemble du territoire.

Selon un décompte de l’AFP, basé sur des chiffres officiels israéliens, l’attaque du 7 octobre 2023 perpétrée par le Hamas a entraîné la mort de 1 208 personnes, en majorité des civils. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Parmi elles, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée. Au moins 45 805 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la campagne militaire menée depuis par Israël à Gaza, selon le dernier bilan dimanche 5 janvier du ministère de la Santé du Hamas.

M. B.