La décharge publique de Oued S’mar a été transformée en jardin public de détente et de loisirs qui s’étend sur 45 hectares, réhabilitée en pôle environnemental au moyen de technologies modernes, en attendant son ouverture aux visiteurs après le parachèvement des procédures nécessaires.
Dans une déclaration à l’APS, le chef de département de l’élimination des décharges anarchiques à l’Agence nationale des déchets (AND), Chakib Rouabah a affirmé que « la décharge réhabilitée à Oued S’mar est un projet environnemental, les déchets étant exploités, valorisés et convertis en énergie nécessaire à la vie humaine ».
L’utilisation des technologies de pointe a permis de transformer la décharge, qui recevait depuis 1978 toutes sortes de déchets, en un jardin florissant qui comprend des arbres sur une superficie de 20 hectares, en plus de 11 hectares de gazon naturel et 9 hectares réservés à la promenade.
Afin d’assurer le confort des visiteurs, le parc a été pourvu de 350 bancs publics, 20 auvents en bois, 5 commerces de produits alimentaire, des sanitaires (4), ainsi qu’un centre d’exposition de produits traditionnels, outre 220 lampadaires, a précisé le responsable.
En vue d’assurer l’énergie nécessaire à l’éclairage et à l’irrigation, M. Rouabah a indiqué que le jardin dispose de 18 millions m3 de déchets enfouis transformés en énergie du fait de leur dégradation, relevant que ces déchets sont exploités en vue d’assurer l’électricité et l’eau en recourant aux nouvelles technologies.
Précisant que le jardin comprend un système doté en techniques de pointe en vue de traiter les biogaz résultant des déchets qui sont transformés en énergie électrique pour l’éclairage du jardin, le même responsable a indiqué qu’il est procédé sur le même lieu au traitement du lixiviat avec une capacité de 720 m3 par jour.
Concernant l’irrigation des arbres, le responsable a indiqué que 80% du lixiviat sont rassemblés dans les bassins en vue de leur transformation en eaux pures (utilisées pour nettoyer le jardin et irriguer les arbres de décoration), tandis que les 20% restants, sont regroupés sous forme de boue qui est préservée dans un bassin dans l’attente de son évaporation sous l’effet de la chaleur.
En outre, un système d’irrigation au goutte à goutte a été mis en place, de même que deux réservoirs d’eau (chacun avec un volume de 150 m3) avec forage d’un puits d’une profondeur de 400 mètres.
APS