mardi 16 septembre 2025
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La proposition d’Olivier Faure d’accrocher le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre déclenche la polémique

Alors que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez redit, ce lundi 15 septembre, « sa profonde admiration pour la société civile espagnole qui se mobilise » pour la cause palestinienne, un autre socialiste – français celui-là – y va de son initiative en faveur de la Palestine. Le premier secrétaire du PS demande aux mairies françaises de faire flotter sur leur fronton le drapeau palestinien le 22 septembre, jour où la France prévoit de reconnaître l’État palestinien.  

« Le 22 septembre, quand la France reconnaîtra enfin l’État palestinien, faisons flotter le drapeau palestinien sur nos mairies. » Le message publié sur X par Olivier Faure, dimanche 14 septembre, ne manque pas de faire réagir la classe politique française.

L’extrême droite, opposée à la reconnaissance à venir de l’État palestinien, désapprouve sans surprise cette idée. « C’est une prime donnée au terrorisme », a confié sur RTL le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy.

Levée de bouclier aussi au sein de la Droite républicaine : « Cela ne peut que jeter de l’huile sur le feu dans une situation qui exige du recul », confie à RFI un député du parti Les Républicains.

« Une opération de communication », selon une élue LFI 

Et il n’y a pas que de ce côté-ci de l’échiquier politique qui se montre critique. À gauche, La France insoumise (LFI), décidément en rupture avec le Parti socialiste, soutient, sur le principe, l’initiative. Mais le parti de gauche radicale dénonce surtout une opération de communication. « Le PS a été totalement absent de la lutte pour la Palestine, mais il voit aujourd’hui que l’opinion publique a tourné », juge ainsi une élue LFI.

Et au sein même du parti à la rose, l’appel d’Olivier Faure divise. Le député Jérôme Guedj estime par exemple sur BFMTV ce lundi qu’il serait plus pertinent de « mettre les deux » drapeaux sur les mairies, « dans un souci d’apaisement et de désescalade ».

Reste à savoir combien d’édiles décideront de suivre l’appel d’Olivier Faure, le 22 septembre. Certaines municipalités avaient été contraintes par la justice de retirer des drapeaux palestiniens ou israéliens de leur fronton ces derniers mois au nom du principe de neutralité des services publics.

V. W.