jeudi 28 mars 2024
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Les industries allemandes tentés par une fuite dans le sud des États-Unis

Avec la guerre en Ukraine et l’envolée du prix de l’énergie, de plus en plus d’industriels allemands envisagent de délocaliser une partie de leur production. Les États-Unis espèrent profiter d’une partie de ces investissements et démarchent activement en Allemagne, à la recherche d’industriels désabusés et prêts à franchir l’Atlantique.

Des coûts particulièrement bas pour l’énergie et des salaires à verser de 40% moins élevés qu’en Californie… Le gouverneur de l’Oklahoma, un État du sud des États-Unis, énumère les uns après les autres les avantages de sa région pour les investisseurs dans une interview au quotidien allemand des affaires le Handelsblatt. 60 entreprises allemandes dont Lufthansa, Aldi, Fresenius et Siemens ont déjà fait leurs calculs pour planter leur tente en Oklahoma. À la clé, 300 millions de dollars d’investissement dans la région.

Et le mouvement pourrait s’amplifier avec la crise énergétique liée à l’invasion de l’Ukraine. « L’Allemagne risque de perdre des pans entiers de son industrie », s’inquiète le ministère de l’Économie, citant l’industrie du verre, la chimie, le ciment ou l’acier, des branches énergivores pour qui la production ne serait bientôt plus rentable en Allemagne, et qui pourraient céder à l’offensive de charme du sud des États-Unis. Pour les fédérations patronales allemandes, des centaines de milliers d’emplois seraient menacés, si Berlin ne plafonne pas au plus vite le prix du gaz et de l’électricité.

N. V.