vendredi 19 avril 2024
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L’espionnage, première menace pour l’Australie, selon ses services de renseignements

Canberra est un nid d’espions, c’est peu ou prou ce qu’a expliqué, le 21 février, Mike Burgess, le chef des services de contre-espionnage australiens, lors de son évaluation annuelle des menaces. 

L’espionnage, et non plus le terrorisme, est désormais considéré comme la principale menace pour la sécurité de l’Australie. D’après Mike Burgess, le chef des services de renseignement australiens, jamais son pays n’avait autant été ciblé par des tentatives d’espionnage et d’interférences étrangères. Une hausse de la menace liée aux tensions et au poids géopolitique grandissant de la région Indo-Pacifique en matière de sécurité internationale, au sein de laquelle l’Australie, très proche allié des États-Unis, est la cible d’attaques de plus en plus fréquentes.

Les tentatives d’infiltration, de recrutement de personnes haut placées ou de vol d’informations sensibles n’ont jamais été aussi élevées, d’après Mike Burgess : « D’après nos informations, plus d’Australiens sont visés par des actes d’espionnage et d’interférence étrangère qu’à tout autre moment dans l’histoire de l’Australie. »

Sans citer ouvertement de pays, le maître espion évoque des pays considérés comme amis mais aussi des régimes autoritaires, qui ont par exemple tenté de s’introduire dans les ordinateurs de journalistes lors d’un voyage de presse. Une opération déjouée par les services australiens, qui alertent également sur les meances pesant sur les ressortissants de certains pays…

« Des services de renseignement étrangers déploient d’importants efforts pour recruter des Australiens ayant accès à des informations personnelles, qui les aideront à réprimer les critiques de régimes étrangers », informe Mike Burgess.

Ainsi la semaine dernière, le ministère des Affaires intérieures a révélé avoir démantelé une opération menée par le régime iranien, qui visait à faire taire un opposant.

G. P.