Le Président Macron a réitéré son souhait de continuer le travail sur la mémoire conjointe entre la France et l’Algérie.
Lors du point de presse qu’il a animé conjointement avec le président Tebboune, Emmanuel Macron a abordé d’emblée le dossier de la mémoire. « Nous avons un passé commun. Il est complexe, douloureux. Il a pu, parfois, nous empêcher de regarder l’avenir. Le travail que nous conduisons depuis 5 ans en France, et aussi le dialogue que nous avons eu, nous conforte dans l’idée que nous vivons un moment unique, qui nous permette de regarder ce passé avec humilité, une volonté de vérité, de mémoire et d’histoire », a-t-il déclaré en préambule. Il a affirmé que de part et d’autre de la Méditerranée, il y a une envie de rendre ce passé un vecteur de rapprochement au lieu qu’il soit une question de discorde. Il a annoncé que l’entretien qu’il a eu avec le président Tebboune a abouti sur une résolution commune, celle « de mandater une commission mixte d’historiens, ouvrant les archives, afin de connaitre l’ensemble de cette période historique, qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou ». Il a parlé clairement, d’un accès « complet à nos archives, de part et d’autre, et de réaliser ensuite l’œuvre de reconnaissance ». Il a estimé que la démarche est importante, voire primordiale, car il s’agit « construire ensemble l’avenir, puisque le passé, nous ne l’avons pas choisi. Nous en héritons. Ca nous bloque. Il faut le reconnaitre. Mais nous avons la responsabilité de construire l’avenir pour nous-mêmes et nos jeunesses. Pour moi, c’est l’un des objectifs essentiels de ce voyage, de nos échanges ».
M. B.