C’était une rencontre attendue au sommet des Brics. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président chinois Xi Jinping ont échangé en privé, ce vendredi 25 août, sur l’épineuse question de leurs tensions frontalières. Le contexte est favorable mais les différends entre les deux géants asiatiques demeurent importants.
C’est l’une des contradictions qui traversent le groupe des Brics récemment élargi. Ses deux principales puissances, l’Inde et la Chine, ne sont d’accord sur pas grand-chose, à commencer par le tracé de leurs frontières dans l’Himalaya. En 2020, vingt soldats indiens ont trouvé la mort lors d’affrontements dans la vallée disputée du Galwan sur le « toit du monde ». Depuis, les échanges entre les deux pays sont rares et n’ont pas permis une désescalade militaire dans la zone.
Un contexte propice
La rencontre entre Narendra Modi et Xi Jinping s’inscrit dans un contexte propice au dialogue, souligne Harsh Pant, de l’Observer Research Foundation à New Delhi : « L’Inde et la Chine sont tombés d’accord sur les nouveaux membres des Brics. Le groupe n’a pas d’avenir si ces deux principales puissances s’opposent. De plus, la Chine a intérêt à montrer des signes positifs alors que Xi Jinping est attendu en Inde pour le sommet du G20 en septembre. Je doute cependant que le problème frontalier soit résolu à court terme. Les exigences des deux pays sont irréconciliables et ne montrent pas de signe de convergence. »
Polémique
A l’issue des déclarations de bonnes intentions, une nouvelle polémique a déjà éclaté entre les deux rivaux. L’Inde et la Chine affirment que c’est l’autre pays qui est à l’initiative de la rencontre entre leurs dirigeants.
C. B.