samedi 12 octobre 2024
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Trois ONG de défense des droits humains affirment leur soutien à leurs partenaires palestiniens

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) se sont réunis mercredi 28 septembre à Ramallah pour hausser le ton face à l’escalade de la répression contre ces défenseurs des droits de l’homme.

En août, les autorités israéliennes avaient fait une descente dans les bureaux de sept ONG de la société civile palestinienne, ordonnant leur fermeture immédiate. Six d’entre elles avaient été qualifiées, sans preuves, « de groupes terroristes » en octobre 2021. Pour les observateurs et les concernés, c’est une manière de « mettre fin à leur travail de documentation des violations et crimes commis par Israël » et de « museler davantage les Palestiniens ».

Réunis à Ramallah dans les locaux d’al-Haq, les représentants d’Amnesty International, de Human Rights Watch (HRW) et de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) parlent d’une même voix : ils rappellent leur solidarité sans faille avec les défenseurs des droits palestiniens.

« Ces raids sont le résultat du laisser-aller, du laisser-faire, de l’absence d’actions concrètes de la part de la communauté internationale à l’égard d’Israël. C’est aussi le résultat de l’impunité, mais aussi le résultat de l’apartheid », a déclaré Souhayr Belhassen, la présidente d’honneur de la FIDH.

Le message au gouvernement israélien est clair : les ONG internationales demandent l’annulation des ordres militaires relatifs à la fermeture des bureaux des ONG et veulent le retrait de la désignation de « terroristes ».

« C’est un étiquetage réellement abusif d’appeler ces organisations « terroristes ». Nous savons que cela est faux. Cela doit donc cesser », a martelé Alexis Deswaef, vice président de la FIDH.

Quant à la question des droits humains, elle devrait être davantage discutée dans le dialogue de l’Union européenne avec Israël, estime Nathalie Godard, directrice de l’Action chez Amnesty International.

« On ne peut pas considérer que ça peut être business as usual avec Israël actuellement. Nous Amnesty International, on n’appelle pas à ce qu’il y ait aucun accord commercial avec ces pays, on appelle à ce que la question des droits humains soit prise en compte et qu’au contraire, le fait d’avoir des accords, des discussions, doit être un levier pour que la question des droits humains ne soit pas marginalisée, qu’elle soit centrale. »

Tous le précisent, ils attendent que les condamnations de la communauté internationale se transforment en actes.

Alice Froussard in RFI