À Marseille, le festival du couscous bat son plein pour la huitième année consécutive. En plus des restaurants qui le mettent au menu, d’ateliers culinaires, ce sont plus de 10 000 couscous qui sont offerts par la ville et distribués dans les parcs de la cité phocéenne. Préparés par des membres du collectif de structures d’insertion EPICES, ces couscous mettent en lumière l’insertion de personnes éloignées de l’emploi par la restauration.
Dans les cuisines d’un restaurant de quartier du 15e arrondissement de Marseille, Aurore Danthez, cheffe cuisinière et membre du collectif EPICES, supervise son équipe. « On a les sauces qui sont en cours, on a la graine en cours aussi », explique-t-elle.
Avec sa brigade composée de personnes en insertion et de professionnels, elle doit produire 2 750 couscous, un sacré défi. « Le festival Kouss Kouss, ça nous permet de montrer qu’on peut réussir à le faire avec des personnes qui ont des parcours de vie différents, donc c’est un moment qui est très riche humainement » ajoute Aurore Danthez.
« C’est bénéfique pour tout le monde »
Safi prépare les carottes, venu d’Afghanistan, cela fait deux ans qu’il travaille comme commis de cuisine à En Chantiers, une association d’insertion. « Il y a plein de choses que j’ai apprises, il y a des gens que j’ai rencontrés, c’est très bien », témoigne-t-il.
Tout au long de l’année, le collectif EPICES accompagne chaque personne en insertion. « On est vraiment sur différents profils, affirme Marina Jost, coordinatrice du collectif. Ça peut être des personnes qui n’ont pas travaillé pendant très longtemps, ça peut être des personnes qui sont en fin de peines. »
Une initiative qui est saluée par les Marseillais venus déguster le couscous sur le Vieux Port. « C’est bénéfique pour tout le monde, on participe en venant manger le couscous et eux participent en faisant le repas », raconte Valérie, venue avec son fils de 8 ans.
Chaque année, le collectif accompagne 300 personnes vers l’emploi dans un secteur où la main d’œuvre se fait rare.
E. A.