L’icône littéraire irlandaise, Sally Rooney, risque la prison. En cause : sa décision de verser ses revenus à Palestine Action, une organisation classée terroriste depuis peu par le gouvernement britannique.
Sally Rooney est irlandaise et vit actuellement dans l’ouest de l’Irlande où Palestine Action n’est pas considérée comme un groupe terroriste. Mais de l’autre côté de la mer, la loi britannique pourrait lui coûter cher, jusqu’à quatorze ans de prison pour soutien à un groupe que Londres a inscrit, depuis le mois de juillet, sur sa liste noire.
Car cet été, l’autrice à succès a frappé fort : elle a annoncé qu’elle reverserait l’intégralité des bénéfices de son travail et utiliserait sa notoriété pour « continuer à soutenir Palestine Action ».
Un défi au Royaume-Uni
Parmi les sommes concernées, les revenus colossaux issus des adaptations télévisées de ses best-sellers. La BBC avait payé cher pour Normal People, devenu un véritable phénomène, ainsi que pour Conversations with Friends.
À l’instar du groupe de rap nord-irlandais Kneecap, Sally Rooney se retrouve désormais dans le collimateur des autorités britanniques. Et si l’Irlande et le Royaume-Uni affichent des positions officielles différentes sur la Palestine, la romancière dénonce aujourd’hui le silence complice de Dublin face aux manœuvres de Londres.
C. P.